J-7: parée pour le terrain
Voici le moment de faire un petit bilan de mon mois en Belgique: je me console du climat tropical... manger des frites, boire de la bière, ramasser les oranges du Carnaval, applaudir aux courses de brouette et regarder François Damiens... Nan, en vrai ça bosse dur et je commence à être bien parée.
Pendant 1 mois j'ai donc fait de la bibliographie: des heures à chercher des articles scientifiques expliquant tel ou tel phénomène, en essayant de sélectionner les plus récents et pertinents. Bien entendu un article sur deux se contredit, personne n'a vraiment la même méthode de mesure et chacun y va de son interprétation des résultats. C'est très intéressant, mais on est rapidement perdu et il ne faut pas négliger une étape de mise à plat, de résumé et d'organisation des recherches. Il est aussi important de se faire sa propre réflexion, et pour cela rien de mieux que de discuter avec les collègues.
La cour de l'université de Gembloux... ça change des plages de cocotier mais l'endroit est tout aussi accueillant!
La bibliographie permet donc de connaître l'état des connaissances, mais aussi de mettre au point les protocoles expérimentaux et, dans mon cas, de choisir les "traits" les plus pertinents à étudier. Au delà de la théorie, les détails et contraintes pratiques vont aussi limiter les mesures à effectuer, à cause du temps et du matériel disponible. Comme je considère l'ensemble des plants, les mesures sont assez différentes et le matériel et les méthodes a chaque fois spécifiques. Si en plus on veut avoir des données "valables" scientifiquement il faut utiliser des protocoles standardisés ou du moins cohérents avec ce qui a déjà été fait. Si on néglige cet aspect déjà il sera difficile de comparer (et donc vérifier) les résultats, on ne pourra pas compléter avec d'autres jeux de données et on risque d'avoir de sévères critiques de la part des relecteurs scientifiques si un jour on cherche à publier un article.
En prenant en compte toutes ces contraintes, il est long de mettre au point les protocoles expérimentaux. D'autant plus qu'il faut absolument faire des essais pour se rendre compte du temps et de ce qu'il nous manque: en général il faut 3 jours de "calage" pour voir les soucis, les régler et tester les solutions apportées.
Heureusement, je commence à voir le bout de toute cette préparation: maintenant y'a plus qu'à... et on croise les doigts pour qu'une fois au Cameroun, tout se passe comme prévu!
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