Rung-Hutan

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Petite étude des arbres de la jungle


Après l'effort, encore un effort

Notre travail de terrain est maintenant terminé, les choses sérieuses peuvent commencer. Nos heures d’efforts acharnés au milieu des lianes nous ont fourni une cinquantaine de feuilles de papier remplies de chiffres, terreuses, humides et froissées qu’il faut maintenant "saisir" sur ordinateur.

 

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Le bâtiment principal : cantine, salle de cinéma, bibliothèque, ordinateurs, salle de jeux… bref notre QG

 

 Place aux heures devant des tableaux Excel à la taille impressionnante, la console R ouverte dans un coin pour les études statistiques et le rapport écrit qui se construit peu à peu. Il est toujours difficile d’imaginer des conclusions tant que l’on n’a pas terminé la phase de terrain: explorer les longues colonnes de chiffres réserve souvent bien des surprises et nécessite d’adapter la tactique d’approche. Un exemple tout bête : après une analyse statistique béton utilisant nos 3 000 lignes de mesures, nous arrivons à l’irréfutable conclusion que les arbres rétrécissent… le jeu maintenant est de trouver pourquoi !

Il est frustrant de ne pas arriver aux conclusions attendues, mais on ne peut ni ignorer ni aller a l’encontre des données. En fait c’est la partie vraiment intéressante du travail : se torturer les méninges pour expliquer le "problème", reconsidérer la méthode, lire des articles parlant d’études similaires...

Après quelques semaines de bureau on a en général un tout autre regard sur le travail effectué et ses résultats !

 

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Les chambres : un peu humides mais confortables


21/12/2013
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Installation de placettes forestières permettant l’étude des primates - Projet 2

Virée de  trois semaines dans le Nord: Kudat et l’île de Banggi

 

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Ile de Banggi: de vastes forêts et une population peu importante

 

Un nouveau projet nous a été proposé pour le mois d'octobre: nous sommes chargées de la phase "récolte de données botaniques" pour une étude sur les primates. Nous devons mesurer la circonférence et la hauteur des arbres ainsi que leurs coordonnées GPS. Les placettes permettent de savoir à quel habitat correspond la forêt étudiée où aura lieu sur plusieurs années une étude comportementale des macaques.

 Cette étude, à laquelle s'ajoutent des enquêtes sociologiques et des tests génétiques sur le parasite du paludisme, est la branche "primates" d'un vaste projet de recherche sur la malaria lancé par l'université de Londres.

 

Nos inventaires se font sur des "grilles" de 4 transects de 1 km dans la forêt. Pour chacun des transects nous répertorions tous les arbres sur une bande de 250m de long et 10m de large.

Les grilles ont été mises en place dans des régions où des cas de paludisme ont été observés, malheureusement cela ne correspond pas toujours à des zones réellement boisées. Elles sont parfois à la limite de zones défrichées ou traversent des plantations d’hévéas... comme quoi un protocole théorique est souvent bien difficile à appliquer.

 

 

Il y a 4 grilles en tout : deux sont à 1h de Kudat et deux autres sur l’île de Banggi. Pendant la semaine nous logeons dans une petite cabane avec deux chercheuses et 4 ou 5 ouvriers malais.

Les trois premiers jours ont été rudes : du matin au soir une pluie torrentielle ne laissait aucune chance à nos habits de sécher ou au torrent de boue faisant office de route de se calmer un peu. Malgré tout le moral reste au beau fixe: personne ne peut lutter contre la saison des pluies et chaque jour apporte son lot d'anecdotes et de franches rigolades.

 

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Passage de rivière difficile?... Non, juste la route  pour aller travailler!

 

Dans tous les cas ces trois semaines sont l'occasion de découvrir une autre région, de partager un peu la vie malaisienne et d’apprécier des paysages magnifiques au coucher du soleil, tous assis devant la maison lorsqu'il ne pleut pas.

 


12/10/2013
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Suivi de placettes botaniques - Projet 1

Un peu de botanique

Durant ce deuxième stage je travaille avec une amie de mon école, Marion, sur des placettes de forêt installées par le centre de recherche en 2008.

Ces carrés de 50mx50m dispersés autour du centre et le long du fleuve correspondent à des zones autrefois exploitées qui sont aujourd’hui retournées à l’état sauvage. Pour mieux comprendre les dynamiques de re-colonisation (quelles espèces poussent en premier, à quelle vitesse, combien d’espèces différentes trouve-t-on .…) ces espaces forestiers sont l’objet d’un suivi régulier : tous les deux ans on mesure le diamètre des arbres (lorsqu'il dépasse 10cm) et on répertorie les nouveaux arbres suffisamment gros.

Pour cela on utilise un compas forestier et on prend deux diamètres perpendiculaires du tronc. On réalise ces mesures à 130cm (norme usuelle internationale) et au niveau d’une marque réalisée sur le tronc la première fois que l’arbre a été mesuré.

 

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Pour chaque placette on dispose d’une carte représentant tous les arbres répertoriés et une fiche de données avec les données des années précédentes. Il n'est pas toujours facile d'accéder aux arbres, surtout lorsqu'ils sont dans un fouillis de lianes et d'herbes hautes où se cachent sangsues et nids de guêpes... On doit aussi faire un peu d'escalade parfois pour prendre un diamètre au dessus des contreforts des arbres qui peuvent atteindre 2m de haut.

 

Toujours est-il que les heures passées en forêt sont toujours source de découvertes ... Comme ce coléoptère multicolore ou mille-pattes géant au détour d'un tronc, chouette et calao bruyants cachés dans la canopée. 

 

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01/10/2013
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