Rung-Hutan

Rung-Hutan

Un jour en forêt...


La vie sous les arbres

Une fois le travail de terrain achevé on dresse le camp dans la salle des ordinateurs, une tasse de café à gauche, des cartes et des piles de feuilles à droite.

Cependant le quotidien d’un centre de recherche rend ce travail beaucoup plus sympathique. Entre deux sessions Excel on donne un coup de main aux autres projets, ce qui implique souvent une sortie en forêt ou sur la rivière.

Les projets sont très divers et les journées très différentes. Tous les matins il faut ouvrir les pièges pour les animaux diurnes (varans par exemple) et vérifier les appâts, entrailles de poulet ou morceaux de poisson, et le mécanisme de fermeture de la porte. En parallèle les projets concernant des animaux nocturnes (ours ou civettes) nécessitent une tournée matinale, pour voir si un animal a été capturé et prendre toutes les mesures et échantillons nécessaires si c’est le cas.

On a parfois des surprises : une civette dans un piège à léopard, un cochon qui a renversé l’huile servant d’appât pour les ours ou simplement une famille d’éléphants sortant inopinément de la forêt !

 

DSC07555.jpg

Le calao rhinocéros, emblème national

 

L’après-midi aussi est bien occupé : 2e tournée pour vérifier les pièges des animaux diurnes et les fermer pour la nuit ou arpenter la forêt une antenne à la main à la recherche des animaux portant un collier.

Certains projets impliquent du travail de terrain comme tracer des transects pour observer les cochons sauvages. D’abord dégager un chemin d’accès, puis marquer 100m en ligne droite à partir d’un point repéré auparavant au GPS. Ce travail est assez motivant car pour dégager le chemin on joue de la machette en coupant lianes, branches et autres feuilles qui présentent devant nous. Mais il est beaucoup moins drôle quand on passe par un marécage avec de la gadoue jusqu’aux genoux et un nuage de moustiques bourdonnant dans les oreilles.

 

Même la nuit est occupée. A observer les singes nocturnes, identifier les grenouilles ou chercher les petits crocodiles.

 

DSC07503.jpg

A l’aube ou au crépuscule, la rivière devient un monde à part


21/12/2013
0 Poster un commentaire

C'est bien beau tous ces récits, mais finalement qu'est ce vraiment une journée sur le terrain ?

 

Pour commencer c'est un réveil de bonne heure et un bon petit déjeuner, on évite la chaleur et la pluie en commençant à travailler vers 7h30.

Les plots sont dispersés en forêt: on s'approche en bateau ou en mobylette puis une petite marche, plus ou moins longue et pénible (suivant la densité de lianes, l'importance de la pente et la météo qui rend les chemins plus ou moins boueux) nous amène sur notre lieu de travail.

 

IMG_5340.jpg

On ne se lasse pas de la forêt: chaque jour est un nouveau défi

 

Une fois sur place on s'organise: nous sommes deux en général, l'une mesure pendant que l'autre note et se repère sur la carte. Se perdre dans la forêt est particulièrement facile, toutes les souches se ressemblent!

Un plot de 250 m² nécessite entre 3 et 4 heures suivant la densité des arbres, la quantité de terrains marécageux et le nombres de lianes. Parfois on fait des petits jeux de piste pour retrouver des arbres mal situés sur la carte ou tombés depuis l'année passée.

 

IMG_5337.JPG

 

Les mesures terminées, il faut rentrer les données, ce qui peut s'avérer plutôt drôle les jours où la pluie est tombée sans discontinuer et que les feuilles de terrains sont complètement détrempées... commencent alors les devinettes pour se souvenir ce que l'on a voulu marquer sur la feuille, pourquoi tel arbre a rétréci depuis l'année passée etc.

 

Ne nous y trompons pas, loin d'être monotone le travail de terrain nous amène toujours dans des endroits et des milieux différents. On ne cesse jamais de découvrir de nouvelles espèces, ni de nouveaux amis comme les sangsues, les fourmis ou les guêpes!


17/11/2013
0 Poster un commentaire

Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser