Incontournable terrain
Première étape: récolte des données
Les placettes d'étude sont réparties sur 3 sites principaux:
Les sites sont assez éloignés de Buon Ma Thuot, les sorties sur le terrain durent donc en général 4 jours. Bien entendu cela comprend souvent une journée de transport pour l'aller. Un seul bus par jour faisant des pointes de vitesse à 50 km/h, temps passé aux différents postes administratifs pour m'enregistrer en tant qu'étrangère...
Il faut noter que ce n'est pas évident d'aller sur le terrain pour les stagiaires internationaux. Se rendre dans des villages de minorités ethniques est soumis à autorisation du gouvernement ce qui prend du temps et est incertain.
Mais j'ai tout de même eu l'occasion de passer au moins 3 ou 4 jours sur chaque site, ce qui est très intéressant car étant éloignées l'une de l'autre chaque zone permet de découvrir un paysage et un contexte nouveaux.
A Buon Don nous logions dans un centre touristique accueillant les visiteurs venus découvrir la forêt et faire un tour à dos d'éléphant. Le centre a des allures de disneyland désert mais le paysage est superbe et pour y accéder on traverse des villages Edê et Muong.
Ea'Hleo est un endroit beaucoup plus isolé. Proche de la frontière cambodgienne il faut bien 1h de piste en quittant la route principale pour arriver aux postes de l'armée et aux logements de la compagnie forestière qui gère la zone. Une quinzaine de personnes habitent ici: famille des gestionnaires et ouvriers de la compagnie, collègues de passage...
Enfin Ea'Sup, aux placettes dispersées au milieux de champs de maïs et de plantations d'hévéa, est une immersion au cœur des montagnes nuageuses des hauts plateaux. On y loge chez les "forest rangers", ravis de rencontrer une française fraîchement débarquée!
La journée de terrain commence tôt pour éviter la chaleur de midi pendant laquelle peu de gens résistent à la sieste. En soi le travail n'est pas très éprouvant: les mesures écologiques consistent à mesurer des arbres, creuser des carottes pour apprécier la profondeur du sol, inventorier la flore, parcourir toute la placette pour bien rendre compte de son découpage et de ses caractéristiques... seulement la forêt sèche a un couvert végétal peu important et il est difficile de trouver de l'ombre.
Comme tout travail de terrain la répétition est parfois pénible, surtout quand il faut mesurer 400 diamètres avec un petit compas de précision! mais cela fait partie du travail, une fois qu'on est habitué on n'y prend pas garde et puis on sait pourquoi on le fait.
Trinh, une collègue de l'équipe, en pleine action
En guise de récompense le premier soir est souvent l'occasion de jouer de la guitare, bien manger, s'inviter mutuellement à des shots d'alcool de riz fermenté et chanter des chansons! Bref, l'esprit forestier est international:
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