L'Amazonie et le Brésil: une longue histoire (II)
Partie II: Desmatamento
Le jeu de la semaine: fermez les yeux et pensez à ce mot, "BRESIL". Maintenant inscrivez sur un papier ce que cela vous évoque...
Je parie sur les mots suivants: coupe du monde, carnaval, déforestation... Effectivement le Brésil est tristement connu pour ses exploits (dé)forestiers, entre 2000 et 2005 ce sont 3.1 millions d'hectares de forêts qui ont disparus annuellement. Il faut bien sûr relativiser cela par rapport à la taille du pays, toujours est-il que la conversion en terrains agricoles, miniers ou urbains de zone initialement forestières est un phénomène devenu alarmant depuis les années 50, 17% de la surface forestière initiale a déjà été transformée.
Si l'on entend autant parler de ce phénomène c'est que ses conséquences sont multiples. Affectant le milieu naturel il a des conséquences importantes sur la faune et la flore: perte de biodiversité (=moins d'espèces différentes), réduction ou destruction des habitats forçant les animaux à s'adapter ou disparaître, augmentation des risques naturels comme les incendies ou les inondations... En plus de cela les "services écologiques" rendus par la forêts sont fortement affectés, par exemple elle ne remplit plus sont rôle de filtre, stock ou régulateur d'eau et apparaissent sécheresses ou inondations. Enfin le CO2, même si cette forêt n'est pas le "poumon" auquel on l'associe. Comme le milieu n'est plus en croissance il libère autant de dioxyde de carbone qu'il en piège et le fait de couper et brûler les arbres équivaut à relarguer dans l'atmosphère autant de carbone qu'en contiennent les arbres adultes.
Incendies, agriculture, élevage et exploitation illégale de bois ou minerais sont les principales menaces pour la forêt. Les grands travaux comme la création de barrages ou des routes menacent également l'Amazonie, d'autant plus qu'ils conduisent à un morcellement de la forêt et ont un impact important sur les dynamiques de la faune et de la flore.
Au détriment des espaces boisés se sont développées des zones agricoles faiblement productives ou une industrie du bois non durable: ainsi la conversion des terres n'a-t-elle même pas profité aux populations locales ou au développement des régions.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 9 autres membres